« Creation and Postmemory » Colloque et exposition organisés par Pierre Bayard et Soko Vakalis

Université Paris 8, Université Columbia, Université Rutgers

Columbia Maison Française Colloque (10-13 avril 2013) – Exposition (10 avril-4 mai 2013)

Les meurtres de masse n'exercent pas seulement des effets sur les vic­times et leurs proches, mais également sur leurs descendants, lesquels se re­trouvent dans la situation para­doxale de subir les conséquences psycho­logiques d'événements qu'ils n'ont pas connus. C'est cette transmission du traumatisme que tente de décrire la notion de postmémoire, forgée par Marianne Hirsch.

Lors du colloque, il s'agira d'étudier comment les arts et d'autres formes de création prennent en charge cette mémoire indirecte et, à partir de différents types d'archives et de traces, en assurent la transmission. Le génocide cambodgien y occupera une place majeure, mais seront également convoqués, dans une perspective comparatiste, d'autres génocides du 20e siècle, comme la Shoah ou les génocides arménien et rwandais.

Ce colloque sera accompagné d'une exposition (10 avril-4 mai), également à l'Université Columbia (Maison Française et Italian Academy) consacrée à des artistes cambodgiens de trois générations, le peintre Vann Nath – l'un des sept rescapés du centre d'extermination S-21 –, Séra, peintre et auteur de bandes dessinées, et de jeunes artistes invités à créer, lors des "ateliers de la mémoire" au Centre Bophana dirigé par Rithy Panh, des œuvres évoquant le génocide.