Conseil des notariats de l'Union Européenne

Pour ses actes officiels, le CNUE, spécialiste dans le domaine de l'organisation professionnelle, engage à Paris fréquemment des traducteurs et interprètes en anglais allemand français pour l'établissement des contrats, documentations, conférences, négociations, échanges multilatéraux.

Source : www.cnue.eu

Sur un sujet voisin, "Habiter dans un bureau, une solution de logement" est une aproche venue des Pays Bas. 

"Jolie résidence d'accueil de 4 000 m2 à partager au sein d'un parc arboré de plusieurs hectares en bordure de village. Parking. 195 euros par mois, eau, électricité et chauffage compris. 10 km de Poissy (Yvelines)." La proposition est alléchante, au point de sentir l'arnaque. Pourtant, elle est sérieuse. D'ici à fin mai, la société Camelot Property va installer, dans cette ancienne maison de retraite, dix "résidents temporaires" pour y habiter. Créée en 1993 aux Pays-Bas, Camelot Property propose à des particuliers d'occuper temporairement des bâtiments publics ou privés, en attente de vente, de location ou de rénovation, en contrepartie d'une faible redevance mensuelle. Par leur simple présence, ses "locataires gardiens" contribuent à sécuriser les lieux. Cette formule originale a fait ses preuves en Europe du Nord, où le groupe est présent dans cinq pays (Pays-Bas, Belgique, Irlande, Royaume-Uni, Allemagne).

Aux Pays-Bas, où cette activité est un secteur économique à part entière, plus de 50 000 personnes vivent ainsi dans des lieux qui vont du simple bureau à la caserne désaffectée, en passant par des châteaux, d'anciennes écoles ou encore une ancienne base aérienne. L'équivalent de la SNCF, du ministère des finances ou de la défense néerlandais utilise ses services.

"RÉSIDENCE TEMPRORAIRE"

En France, la formule arrive seulement aujourd'hui. Elle bénéficie pourtant d'un cadre légal depuis trois ans. L'article 101 de la loi du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion a créé un dispositif expérimental dit "de résidence temporaire". Pour chaque opération, la préfecture vérifie que la sécurité et la salubrité des locaux sont assurées ainsi que "la dignité et le respect de la vie privée des résidents". Le montant maximal de la redevance est fixé par la loi à 200 euros maximum. "Nous mettons une dizaine de résidents maximum par site, qui disposent chacun d'un espace privé de 20 à 100 m2. Cuisine et sanitaires peuvent être communs", explique Olivier Berbudeau, directeur du développement de Camelot Property, chargé de lancer l'activité en France.

Les résidents sont positionnés dans les endroits stratégiques du bâtiment et dans les étages inférieurs pour des raisons de sécurité incendie. Cette faible présence humaine permet de limiter les charges (eau, électricité, chauffage), payées par le propriétaire. L'entreprise retient seulement les biens qui disposent d'un bon niveau d'équipement. La plupart des bâtiments disposent de cuisine et de sanitaires (toilettes et douches) en nombre suffisant. L'eau, l'électricité et le chauffage doivent fonctionner.

Pour le propriétaire,

cette formule revient en moyenne à 500 euros par mois et par bâtiment, contre 150 000 euros par an pour un simple gardiennage. Outre les économies sur les coûts de sécurité, l'occupation temporaire permet de préserver les locaux des squatteurs, du vandalisme ou encore des accidents (fuite d'eau, incendie...). En échange, le locataire devra être capable de quitter les lieux dans un délai de quatre semaines et s'engage à prévenir la société en cas d'intrusion ou de dégradations naturelles. Dans les pays où le système est déjà bien rodé, la période d'occupation varie en moyenne de neuf à douze mois. De son côté, le locataire peut résilier à tout moment, moyennant 15 jours de préavis, son contrat.

SÉLECTION RIGOUREUSE

Il y a trois ans, le groupe néerlandais avait tenté de s'installer en France, via une entité juridique aujourd'hui dissoute. Un immeuble situé à Paris avait été occupé légalement par des résidents temporaires. Mais l'expérimentation avait tourné court au bout de quatre mois, avec la vente de l'immeuble. La société Camelot Property tente une nouvelle percée. Malgré une sélection rigoureuse - une candidature sur trois est retenue -, les volontaires se bousculent. "Nous ne nous adressons pas à des populations précarisées, prévient M. Berbudeau. Mais à des salariés ou des personnes garantissant des revenus réguliers autour de 2 000 euros, âgé de 25 à 35 ans, sans enfant, de préférence avec une expérience de la colocation, qui vont occuper le bien paisiblement. " Les animaux ne sont pas acceptés. Autre contrainte, l'occupant doit garantir qu'il dispose d'un engagement de relogement par un proche. "Le but n'est pas de générer de la précarité", poursuit le responsable de Camelot.

Pour Julien Bayou, cofondateur de Jeudi noir, un collectif qui dénonce le mal-logement et la cherté de l'immobilier, cette initiative a des limites. "Sur le principe, il est bien de faire feu de tout bois pour optimiser la vacance, mais cette solution ne génère une nouvelle offre que pour les personnes qui pourraient déjà se loger", estime le militant, par ailleurs élu au conseil régional d'Ile-de-France sur la liste commune PS-Europe Ecologie. "Nous sommes une simple alternative au logement cher, pas une solution contre le mal-logement, se défend Olivier Berbudeau. La souplesse de cette formule peut convenir aux personnes en mobilité professionnelle, en formation ou encore à des jeunes qui accèdent à un premier emploi ou à des apprentis." D'ici à 2012, la société espère gérer en France une vingtaine de bâtiments et une centaine de résidents temporaires. Le marché serait porteur. 5,5 millions de mètres carrés de bureaux sont inoccupés, dont 3,5 millions rien qu'à Paris et en Ile-de-France.

source: http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/05/04/habiter-dans-un-bureau-une-solution-de-logement_1695914_3224.html

Pour aprofonir le site Camelot http://www.camelotpropertiesonline.com/home.asp